Septembre 2018


     Je reprends le travail. Heureuse de retrouver les élèves mais pas du tout motivée. J'ai été incapable de préparer ma rentrée. Peu de mes collègues sont au courant. Au centre, je suis professeur et non une personne sourde. Je ne désire pas le dire aux autres, c'est ma vie. Le fait de porter un foulard pour cacher la cicatrice et les cheveux rasés me vaut quelques réflexions ( "Tu as adopté le look hippie? " Tout à fait !). Ma responsable pédagogique me fait un emploi du temps d'enfer qui me permet de me reposer l'après midi.

    Le 6 septembre, je rencontre ma future orthophoniste Claude. C'est le CHU de Lille qui l'a contactée pour moi ( c'est Jacqueline je suppose). Elle est charmante. Le courant passe bien. Les séances commenceront le 2 octobre, deux fois par semaine.
On m'avait dit de commencer l'orthophonie avant l'activation du processeur afin de travailler la lecture labiale. Or, Claude discerne tout de suite mes performances en lecture labiale. Je reviendrai à son sujet car c'est une personne qui a beaucoup, énormément, d'importance dans ma vie maintenant. C'est une de ces belles personnes comme Jacqueline. Je lui ai tout de suite expliqué ma hantise vis à vis de orthophonistes. Loin de s'en offusquer, elle m'a juste dit qu'elle ferait tout pour m'aider. Elle deviendra mon pilier par rapport à toutes les questions que j'aurai sur l'implant, ma psy aussi parfois, mon coach pour l’audition, une personne bienveillante et bien traitante. J'y reviendrai...

Le 7 septembre : Je passe un scanner de contrôle au CHU de Nice pour vérifier si les électrodes sont en place. Franchement, je sais que c'est la dernière ligne droite pour pouvoir bénéficier de l'activation du processeur et je n'en mène pas large. En sortant de l'examen, deux "princesses" m'attendent, adorables ! La doctoresse m'appelle et me dit que j'ai un fil dans la tête (!!) mais que tout est en place, ça va marcher !

  Le reste du temps, je travaille, je dors ...
Très difficile pour moi de vivre avec une seule prothèse. J'ai des acouphènes dans l'oreille gauche, j'augmente la dose d'Extovyl.
J'ai des baisses de moral, petite déprime. Je perds mes cheveux comme jamais.

18 septembre : retour dans le Nord.
J'angoisse à cause de cette bosse. Je me couche pas très sereine et très préoccupée. Peur de ne pas pouvoir mettre l'implant, peur de devoir me faire réopérer, bref rien ne va plus.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog