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Affichage des articles du février, 2019
Le 1er octobre 2018 : retour au collège et réunion SANS interprète.  J'entends la sonnerie dans la cour ! Mon dieu qu'elle est affreuse! Une élève zozote et parle fort, je n'avais jamais remarqué. Je lui demande à plusieurs reprises de baisser d'un ton. Je n'avais jamais entendu la sonnerie de fin de cours. Il y a une alarme lumineuse dans la classe mais comme elle marche une fois sur ...., les élèves ont souvent joué avec ça en me disant que cela avait sonné. Je leur faisais confiance et je les laissais partir ...5 minutes avant la sonnerie ! Mais, c'est fini ! Car, je l'entends super bien cette sonnerie, plus besoin de regarder l'alarme ! Je les sens sceptiques  quand je leur annonce que c'est la fin du cours. Ce n'est pas normal pour eux. Entendre les froissements de papier ... les coups de règle sur la table... Je ne dis rien mais qu'est-ce que je me régale ! Je les laisse papoter : besoin de les entendre.  Midi : réunion et pas d&#
Le 29 septembre 2018 : retour à la zumba et le beurre   J'ai décidé de retourner à la zumba : activité que j'adore. Un peu de hantise quand même : je n'ai pas fait de sport depuis juillet. L'aimant va-t-il tenir avec la transpiration ? Je mets un léger foulard et me voilà partie. Et là, superbe surprise ! J'entends super bien la musique. Je suis enfin dans le rythme ! Je comprends le changement de mouvements ( ben oui, la musique change ou s'arrête : CQFD !) A 10 heures, les filles me proposent d'aller boire un café avec elles. Je leur explique ma longue absence et l'implantation : elles m'applaudissent ! Je comprends toutes les conversations. Je repars pour une seconde séance de zumba. Je suis pivoine, mais heureuse.   J'enlève la prothèse quand je suis à l'appartement. Les paroles sont plus compréhensibles quand je ne peux pas faire de la lecture labiale. Il y a du progrès.   Le soir, je fais des crêpes. J'écoute mes moindres ge
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Le 28 septembre 2018 : découverte de Nice et petit bilan perso Marché, shopping avec maman. J'ai découvert un bruit que je déteste : le claquement des jets d'eau sur le sol à la coulée verte. Le bruit m'horripile ! Je le dis à Louis, cela le fait rire. C'est très bruyant la ville. Sieste. Tous ces bruits me fatiguent. Louis me demande si j'entends l'écho dans le couloir ( j'entends), le frigo ( j'entends) ... Je me rends compte que je n'entends plus qu'un seul son : celui avec l'implant. C'est Naïda qui prône. Je n'ose pas imaginer le travail de mon cerveau. Je comprends la fatigue. Je me rends compte aussi que je suis moins nerveuse, beaucoup plus calme. Car j'entends tout, absolument tout. Je ne comprends pas tout mais cela vient. Je commence à comprendre la télé ( c'est quoi ce sous-titrage de brin ?!) Quand je retire Naïda le soir, j'ai un sentiment de grand vide. Je n'entends plus rien. La compréhensio
Le 27 septembre 2018 : Entendre Louis Aéroport : je ne peux plus passer le portique. Cela peut me faire très mal et démagnétiser l'implant. Une orthophoniste du CHU m'a tout expliqué ( les orthos sont mes amis ). Le personnel de l'aéroport est top gentil ( j'ai le sourire aussi). Je passe sur une file à part, une porte et fouille au corps. J'éteins NaÏda pendant le vol. Je rallume le processeur dans la navette ... mon dieu que Nice est bruyante !!! Dans le bus, je n'entends que des voix ...à foison ! Je mange, je dors, je range ...j'attends Louis. J'entends le bruissement de son pantalon dans le couloir. Il est sceptique...il me teste...reste fermé ...ne veut pas me parler.... Il est énervant, n’est-ce pas ? Mais les chiens ne font pas les chats ! Moi, je le suis dans sa chambre, bien décidée à l'écouter. Je veux l'entendre ! Je veux entendre mon fils ! Et, il commence à parler ... de tout et de rien. Il murmure des commentaires ...auxqu
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Du 20 au 26 septembre 2018 ; journées découvertes avec Naïda                                 Un biberon flamand, une p'tite plante de Floralux et NaÏda ! - le 20 septembre : Ecouter les poules ! Le processeur se met hyper bien en place. Hier soir, j'étais excitée comme une puce, pour un peu j'aurais dormi avec ! ( comme, quand enfant, on nous achète  de nouvelles chaussures!)  Mon oncle Christian et ma mère ont eu la fabuleuse idée de m'emmener à Floralux en Belgique. Il y a une "garderie" de poules ! Je m'y suis enfermée et j'ai écouté ( ça fait un bruit phénoménal ces p'tites bêtes! ) . Que de bruits dans les serres ! J'adore ! Le soir, au Barabao, en terrasse avec Olivia. J'arrive à distinguer les voix, j'entends quand on me parle dans le dos mais je ne comprends pas. - le 21 septembre : le vrai processeur Naïda Rendez-vous avec une technicienne du laboratoire AB et une orthophoniste. NaÏda in Black : so cute ! Je pass
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Le 19 septembre 2018 : AC - TI - VA - TION !!!   Nous partons tôt, embouteillages sur la route. Je me dis que je pars pour entendre !! La technicienne me reçoit. Je lui explique d'emblée que je suis très inquiète car j'ai une bosse. Elle tâte et m'annonce que c'est ....l'implant ! (sans commentaire s'il vous plaît, à  ma décharge on ne m'avait pas prévenue) Là, le stress s'évanouit d'un seul coup, cette bosse qui m'a donné tant d'angoisses est mon ...implant. Je sens, je sais que cela va marcher. J'aurai un processeur de prêt car ils ne se souviennent plus quelle couleur j'ai demandé. Un blanc ...beurk ! La technicienne me fait écouter des sons pour le réglage où je dois juger l'intensité ( trop faible /faible / satisfaisant / fort / trop fort ...). Puis, elle me demande de retirer la prothèse gauche. "On va l'activer" Oh là là je suis excitée ! Elle l'active et me parle. Et moi, je ....fonds en larmes !
Septembre 2018      Je reprends le travail. Heureuse de retrouver les élèves mais pas du tout motivée. J'ai été incapable de préparer ma rentrée. Peu de mes collègues sont au courant. Au centre, je suis professeur et non une personne sourde. Je ne désire pas le dire aux autres, c'est ma vie. Le fait de porter un foulard pour cacher la cicatrice et les cheveux rasés me vaut quelques réflexions ( "Tu as adopté le look hippie? " Tout à fait !). Ma responsable pédagogique me fait un emploi du temps d'enfer qui me permet de me reposer l'après midi.     Le 6 septembre, je rencontre ma future orthophoniste Claude. C'est le CHU de Lille qui l'a contactée pour moi ( c'est Jacqueline je suppose). Elle est charmante. Le courant passe bien. Les séances commenceront le 2 octobre, deux fois par semaine. On m'avait dit de commencer l'orthophonie avant l'activation du processeur afin de travailler la lecture labiale. Or, Claude discerne tout de s
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Août 2018 : convalescence                                                                                                                    Joli oeuf de Pâques, n'est-il pas ? Je ne fais que dormir. je deviens incollable sur Hercule Poirot et Miss Marple qui sont très très très soporifiques ! Je dors, je mange, je fume je dors... J'ai dû mal à dormir sur le côté gauche car la cicatrice tire. Je ne fais strictement rien. Je me lève juste pour recevoir l'infirmière qui me prodigue des soins tout en douceur. J'ai appris que nous ne pouvons pas rentrer à Nice ni en avion ni en train: la galère ! Le 8 août : visite de contrôle au CHU. Sophie et moi sommes ravies de nous revoir même si nous communiquons tous les jours par sms pour nous encourager dans nos siestes ( le CHU crée des liens, qui l'eut cru???). Chacune a un petit cadeau pour l'autre... Quand j'arrive pour la consultation, plusieurs femmes sont présentes aussi avec  un oeuf de Pâques ,
Les 3 et 4 août 2018 : hospitalisation  L'infirmière, qui nous fait nos pansements, nous fait souffrir toutes les deux. Nous passons nos journées à papoter, à dormir,  à lire ( on se prête nos bouquins, nous aimons les mêmes thèmes !), à regarder la télévision. Maman m'a apporté des boissons fraîches et des fruits que je partage avec Sophie. Avant le déjeuner ou le dîner ce sera " Apéro Sophie!" Louis vient me rendre visite, il paraît très ému, il ne me dit rien mais je comprends tout à travers son regard. J'ai la visite de mon père et ma belle-mère. Olivia revient me voir, par un concours de circonstances, et c'est avec elle que je fais ma première promenade dans le couloir. Je me sens très mal, densité de l'espace. Sophie et moi sortons le 4 août. Cette fois-ci, l'infirmière est au top ! Nous nous reverrons le 8 août ( jour de notre anniversaire) pour la visite de contrôle. Louis me donne la main jusqu'à la voiture. Je n'en mène p
Le 2 août 2018 : jour J !!! 7 heures  : Une nouvelle patiente partagera la chambre. On prépare son lit. J'ai vu qu'elle s'appelait Sophie et qu'elle était née le 08/08 (!!!) Elle arrive avec son mari. Rien qu'à voir ses tatouages, je sens qu'on va bien s'entendre. Elle est aussi angoissée que moi. On ne se parle pas encore. 8h00 : Je pars au bloc. J'ai dû insister pour garder mes lunettes. Je descends. Les brancardiers me laissent dans un long couloir juste devant les blocs.J'ai envie de faire pipi. Tout le personnel croisé me dit bonjour avec un grand sourire. J'ai le regard rivé sur la pendule. Je m'encourage. Un infirmier note mon nom sur mes lunettes et me chausse. Une infirmière vient se présenter, c'est elle qui s'occupera de moi ce matin. Et arrive l'anesthésiste ; "Vous vous souvenez de moi?" me demande-t-il en faisant semblant de bouger ses cheveux.   "Avez-vous eu un cachet pour vous relaxer ? N
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Le 1er août 2018, 14 heures : hospitalisation  L’ angoisse. La chambre commune. Il y a une dame dans le lit voisin qui sortira le soir. Crise d’angoisse, je ne peux plus respirer. Une fois seule le soir, Véro puis Olivia viennent me voir. Je suis hyper contente, cela me touche énormément. Je les écoute mais je n’ai pas envie de parler : trop de pensées m ‘assaillent. Douche à la Bétadine. J’étouffe.  Je veux partir. Si j’appelais maman ??  Je lis jusqu'à trois heures du matin. Je dors sur le côté droit pour la dernière fois.  Je regarde ma prothèse droite. Adieu. Je ne la remettrai plus jamais.  Nuit blanche... atroce. Aucune visite du personnel.  Je ne sors pas fumer. Je ne dors pas.  ( le 24/10/2018 : je relis et remarque que j’ai eu beaucoup de mal à expliquer cette nuit de solitude et d’angoisse. J’étais persuadée que j’allais mourir, que je n’allais pas me réveiller de l’anesthésie. Mille questions m’étouffaient. Un peu comme la nuit passée à l
Le 27 juillet : bilan ortho et Jacqueline    Je vais finir par les aimer ces orthos ! Deux heures de bilan. Je porterai un modèle Phonak avec un implant du laboratoire AB. Je l'essaie, je me regarde dans le miroir ( ouais, c'est un peu plus gros qu'un contour ça devrait aller ! ). Elle est vraiment extra cette ortho ...elle répond à toutes mes questions. Et surtout, elle m'apprend que je vais pouvoir téléphoner, écouter de la musique ...j'ai le sourire banane ! J'opte pour la couleur noire et je reste dans ma devise : "les femmes qui portent du noir voient la vie en couleurs".  Il faut absolument que je parle de Jacqueline, elle s'occupe d'organiser les rdv de l'équipe du professeur V. Je vais la voir avec la liasse de rdv en lui disant que ce n'était pas la peine car les réglages auront lieu à Nice. Elle me répond qu'on en reparlera après l'opération. Et elle ajoute que je vais être opérée par LE professeur V. et que ce
Le 26 juillet 2018 : rdv avec l'anesthésiste      On m'avait prévenue que je verrai un des anesthésistes, pas forcément celui de l'opération. Sa secrétaire me reçoit et m'informe qu'elle voit, sur son ordinateur, que j'ai des rdv jusqu'en août 2019. Elle m'imprime le tout : j'ai beaucoup apprécié son geste. L'anesthésiste m'explique point par point comment cela va se dérouler. Il me dit qu'il va se mettre sur le planning de l'opération. J'apprends que je dois revenir le lendemain pour un bilan ortho ( !!!) Maman et Louis sont toujours là, ils m'accompagnent vers ma nouvelle vie.  Entre temps, mes amies " princesses" ( elles se reconnaîtront aisément) ne cessent de me motiver, de m'encourager. I. parle d'un "re-birth": j'adore ce terme ! L'Ange me trouve un surnom : je deviendrai Super Jaimie ! Elles savent que j'ai peur mais que j'irai jusqu'au bout. J'en profite po
Du 11 au 26 juillet 2018    Je revois ma famille, mon père... " Et si elle fait un rejet ?" (une de mes tantes) "Cela ne va pas marcher..." (mon père) Je commence à entendre ce que je redoutais le plus, ce qui commence à m'angoisser. Mais, je reste positive, ça va marcher.    Je revois Sylvain C. afin qu'il augmente le réglage de la prothèse gauche puisque je ne porterai qu'elle durant la cicatrisation. Il m'assure que je vais le maudire tellement  je vais souffrir...   J'ai un peu zappé cette période d'attente. Stressée sans doute. Je reçois un mail de 20 juillet : hospitalisation le 1er août et opération le 2. Je me rappelle avoir lu le mail et ressenti un énorme moment de solitude. Voilà, c'est fait, je ne reviens plus en arrière. Je dors, je veux oublier.  Je sens que le plus dur, pour moi, sera l'opération. Je vois la rééducation comme un jeu : un jeu de découvertes, un jeu d'aventures. 
Le 11 juillet 2018 : rdv avec le professeur V.     En attendant mon rdv ( il est en retard, très en retard mais c'est un grand professeur) j'observe les patients. Surtout des femmes avec un bandage sur la tête : des oeufs de Pâques !!! Quand elles sortent de leur consultation, sans leur oeuf de Pâques, les cheveux ..dégueulasses, elles se félicitent mutuellement et ont un sourire banane. Me serais-je trompée de service ? ( le 8 août 2018 je ferai exactement comme elles, je sortirai, les cheveux vraiment crades enveloppés dans un foulard, je préserverai ma dignité quand même et j'aurai un énorme sourire banane mais j'y reviendrai !!!) J'ai des conditions pour me faire opérer : - que les réglages se fassent à Nice car je ne vais pas m'amuser à faire des allers- retours - que l'opération ait lieu pendant les vacances scolaires. Je me revois encore chercher, sur mon téléphone, les dates des futures vacances...  Le professeur V. a un abord froid, distant
Juillet 2016 à mai 2018   Je continue ma petite vie. Les acouphènes toujours présents. J’ai besoin d’une interprète en LSF pour les réunions. Impression d’avoir une cophose à droite. Louis ne me parle plus. Il est dans sa période d' ado. Je vois bien que ça le gonfle de téléphoner pour moi, d’écouter les messages vocaux, de répéter dans les magasins. Il m’assure qu’il n’a pas honte mais je sens bien que... Je commence  à en avoir : - marre  d’être dépendante d’une interprète - marre que les collègues fassent peu d’efforts et que ce soit toujours l’interface de communication qui doit traduire - marre d’être un danger pour moi-même, de ne plus entendre les voitures - marre de ne plus connaître mon fils, la prunelle de mes yeux - marre de ne rien comprendre lors des papotages avec les « princesses » - marre d’être comme ça  Un après-midi, je décide d’envoyer un mail à la secrétaire du professeur V. en lui demandant si mon dossier est toujours valable. J’ai pris ma décisi
Juillet 2016 : journée d’examens au CHU de L.    Sylvain C . a adressé un courrier et audiogrammes au professeur V. Ma hantise ? Le bilan avec l’orthophoniste !!! C’est avec elle que je commence... Deux heures d’entretien. Elle s’avère très gentille et conciliante jusqu’au moment où elle m’apporte un plateau avec différents implants dont je dois choisir la couleur du processeur. Grand choc ! Louis et maman m’attendent toute la journée.   Tests de l’équilibre avec ou sans eau dans l’oreille ( ça tourne !) puis audiogramme avec l’eau restée dans les oreilles bien sur ( j’entends quedal ! ) puis entretien avec le psy, nous papotons des acouphènes. Et enfin, je termine par le pompon : un entretien avec trois internes ORL qui m’apprennent « l’importance de la lecture labiale » . J’ai détesté cet entretien, j’ai vraiment eu l’impression d’être prise pour une conne. Ils n’ont pas dû lire ma fiche ni voir ma profession. ( d’ailleurs j’ai revu une des internes, je prie pour ne jamais av
Au départ ( février 2016)      J’ai rdv avec Sylvain C. mon audioprothésiste pour de nouvelles prothèses , les dernières Phonak. Il me dit que nous allons mettre les cartes sur table : que ce sera les dernières prothèses puis il ne pourra plus rien faire pour moi. Il faut penser à l’implant mais si cela doit se faire ce sera à Lille par le professeur V. Il peut me faire une lettre pour obtenir un rdv au CHU et passer les tests. Je pleure, je pleure... J’ai tant redouté cette conversation pendant des années. On en avait déjà discuté mais sans nous y attarder. Je répondais qu’on verrait...Une plaque dans la tête, non merci ! Il me demande d’y réfléchir sérieusement car ce sont vraiment les dernières prothèses après ce sera fini. Et je pleure, je pleure. J’annonce tout ça par texto à O. ma grande sœur de cœur. G. joue au bar, où j’ai l’habitude d’aller, le soir, je ne veux pas sortir . Je veux être seule. Pas le temps de réfléchir, elle vient me chercher... et devant moi...tandis q
Bonjour, je m'appelle Valérie, je suis devenue sourde de perception  bilatérale de manière évolutive à partir de l'âge de neuf ans. Je suis professeure CAPEJS depuis 1994, auprès de jeunes et de moins jeunes déficients auditifs . Je leur enseigne le français et la philosophie et surtout je les aide à trouver leur voie et à s'épanouir. J'utilise couramment la LSF ( comme quoi on peut tout mélanger) Je suis maman d'un fils, Louis. Depuis le 19 septembre, j'entends Louis... implantée du côté droit le 2 août 2018. Je n'ai jamais écrit de blog mais je tiens un journal depuis cet été. Je vous propose de partager cette aventure, cette "re-birth". J'ai décidé de rédiger ce journal pour me souvenir mais surtout pour transmettre, transmettre un message d'espoir à tous les parents, aux enfants, à toutes les personnes sourdes ou malentendantes. Je vous demanderai juste un peu de clémence car l'informatique n'est pas mon fort. je préfère l