11 octobre 2018 : I/ U /é .....réglage 5-3
Ce matin, j'ai décidé d'augmenter le réglage : 5-3
Je vais essayer d'être à 5-5 pour le 24 octobre, jour où je retourne au CHU de Lille pour la totale : bilan ortho, réglages, entretien avec le psy..
Je me suis posée une question : si un jour, l'implant tombe en panne. Que faire ? Il faut absolument que je leur demande.
Séance ortho : discrimination auditive fine. J'ai du mal à distinguer le i/u et é. Ce sont des aigües.
O /ON, A /AN , I/IN. J'entends comme une boucle à la fin : je sais que c'est une nasale qui vibre. Je recherche la vibration même si je ne l'entends pas. J'essaie de trouver un système pour les différencier. Je n'ai pas vu le temps passer. Avec Claude, nous discutons de la DNP... Ces séances sont très enrichissantes pour mon métier. J'essaie de lui transmettre, le mieux que je peux, ce que je perçois.
Je lui ai demandé des devoirs. Elle m'a filé des listes à travailler. Je vais les donner à Louis : ça va être drôle !
Cela fait trois semaines que je porte NaÏda. Je n'avais jamais travaillé la discrimination auditive. Claude pensait que je comprendrais mieux. En fait, nous réalisons que je ne fonctionnais qu'à la lecture labiale et à la suppléance mentale.
Elle m'a fait un sublime compliment quand je suis partie ... qu'elle oubliait que j'étais vraiment .( je garde le compliment pour le journal).
Il s'instaure une relation entre nous deux qui n'est pas patient - thérapeute mais plutôt comme deux professionnelles de la surdité. Claude se rend compte que je peux lui apporter mon expérience, mes découvertes car je ne lui cache rien. J'essaie de lui transmettre mes ressentis de la manière la plus juste. Et elle m'apporte des explications ... tout devient clair !
J'ai enfin pris mon courage à deux mains et suis allée demander un rdv chez ma coiffeuse.
J'étais allée la voir au mois de septembre avec un bandeau. Je lui avais expliqué mon opération. Elle avait eu une réaction de recul, un peu de dégoût quand je lui avait dit que j'avais une plaque dans la tête.
Alors, je suis entrée dans son salon, tout sourire. Je ne supporte plus ma coupe ( je ne parle pas de la couleur et des cheveux gris ! )
Et là ... virement d'attitude, elle m'a posé plein de questions ! Elle a avancé sa main pour toucher la plaque ...méconnaissable ! Peut-être a-t-elle réalisé qu'elle avait eu une réaction un peu brutale la dernière fois ?
Je lui ai expliqué que je ne pouvais pas faire de coloration avant la consolidation de la cicatrisation.
Je lui ai aussi expliqué (au point où on en était !) que je ne pouvais pas avoir de massage, que j'appréhendais le bac à shampoing. Je lui ai demandé si je pouvais arriver avec les cheveux lavés et humides : aucun souci !
Bref, j'ai rdv samedi prochain.
Elle a trouvé que ma voix avait changé : qu'elle semblait plus naturelle. Elle était contente pour moi. Et moi donc !
Quant à la couleur, je demanderai le 24 octobre ...la liste des questions s'allonge.
Louis a accepté de suite pour me faire travailler. Il a opté pour la liste O /ON . Je n'ai pas osé lui dire que je l'avais travaillée quelques heures plus tôt (!!!) Je ne m'en suis pas mal sortie d'après lui. ("Ah la mémoire de ta maman, mon p'tit loup, si tu savais...si tu savais tout ce qu'elle contient... les bons, les mauvais souvenirs, les flashs, les moments intenses de sa vie, ses cours ..").
Superbe moment encore une fois.
Depuis que je suis revenue de Lille, on se retrouve. Je retrouve son regard complice. Il sait que je me suis fait implanter pour lui. Je suis sure qu'il apprécie les progrès. Et constater qu'il participe, de bon coeur, à ma rééducation, cela veut tout dire. Cela n'a pas de prix.
J'entends Louis, ..;1.70m, 15 ans
La prunelle de mes yeux, l'être que j'aime le plus au monde
J'entends Louis. Cet enfant de l'amour
Il me parle peu mais je sais lui répondre à chaque fois à bon escient. Je ne fais plus répéter. Cela doit l'apaiser et l'encourager à me parler.
J'entends Louis ...et j'adore sa voix ...vraiment !
Ce matin, j'ai décidé d'augmenter le réglage : 5-3
Je vais essayer d'être à 5-5 pour le 24 octobre, jour où je retourne au CHU de Lille pour la totale : bilan ortho, réglages, entretien avec le psy..
Je me suis posée une question : si un jour, l'implant tombe en panne. Que faire ? Il faut absolument que je leur demande.
Séance ortho : discrimination auditive fine. J'ai du mal à distinguer le i/u et é. Ce sont des aigües.
O /ON, A /AN , I/IN. J'entends comme une boucle à la fin : je sais que c'est une nasale qui vibre. Je recherche la vibration même si je ne l'entends pas. J'essaie de trouver un système pour les différencier. Je n'ai pas vu le temps passer. Avec Claude, nous discutons de la DNP... Ces séances sont très enrichissantes pour mon métier. J'essaie de lui transmettre, le mieux que je peux, ce que je perçois.
Je lui ai demandé des devoirs. Elle m'a filé des listes à travailler. Je vais les donner à Louis : ça va être drôle !
Cela fait trois semaines que je porte NaÏda. Je n'avais jamais travaillé la discrimination auditive. Claude pensait que je comprendrais mieux. En fait, nous réalisons que je ne fonctionnais qu'à la lecture labiale et à la suppléance mentale.
Elle m'a fait un sublime compliment quand je suis partie ... qu'elle oubliait que j'étais vraiment .( je garde le compliment pour le journal).
Il s'instaure une relation entre nous deux qui n'est pas patient - thérapeute mais plutôt comme deux professionnelles de la surdité. Claude se rend compte que je peux lui apporter mon expérience, mes découvertes car je ne lui cache rien. J'essaie de lui transmettre mes ressentis de la manière la plus juste. Et elle m'apporte des explications ... tout devient clair !
J'ai enfin pris mon courage à deux mains et suis allée demander un rdv chez ma coiffeuse.
J'étais allée la voir au mois de septembre avec un bandeau. Je lui avais expliqué mon opération. Elle avait eu une réaction de recul, un peu de dégoût quand je lui avait dit que j'avais une plaque dans la tête.
Alors, je suis entrée dans son salon, tout sourire. Je ne supporte plus ma coupe ( je ne parle pas de la couleur et des cheveux gris ! )
Et là ... virement d'attitude, elle m'a posé plein de questions ! Elle a avancé sa main pour toucher la plaque ...méconnaissable ! Peut-être a-t-elle réalisé qu'elle avait eu une réaction un peu brutale la dernière fois ?
Je lui ai expliqué que je ne pouvais pas faire de coloration avant la consolidation de la cicatrisation.
Je lui ai aussi expliqué (au point où on en était !) que je ne pouvais pas avoir de massage, que j'appréhendais le bac à shampoing. Je lui ai demandé si je pouvais arriver avec les cheveux lavés et humides : aucun souci !
Bref, j'ai rdv samedi prochain.
Elle a trouvé que ma voix avait changé : qu'elle semblait plus naturelle. Elle était contente pour moi. Et moi donc !
Quant à la couleur, je demanderai le 24 octobre ...la liste des questions s'allonge.
Louis a accepté de suite pour me faire travailler. Il a opté pour la liste O /ON . Je n'ai pas osé lui dire que je l'avais travaillée quelques heures plus tôt (!!!) Je ne m'en suis pas mal sortie d'après lui. ("Ah la mémoire de ta maman, mon p'tit loup, si tu savais...si tu savais tout ce qu'elle contient... les bons, les mauvais souvenirs, les flashs, les moments intenses de sa vie, ses cours ..").
Superbe moment encore une fois.
Depuis que je suis revenue de Lille, on se retrouve. Je retrouve son regard complice. Il sait que je me suis fait implanter pour lui. Je suis sure qu'il apprécie les progrès. Et constater qu'il participe, de bon coeur, à ma rééducation, cela veut tout dire. Cela n'a pas de prix.
J'entends Louis, ..;1.70m, 15 ans
La prunelle de mes yeux, l'être que j'aime le plus au monde
J'entends Louis. Cet enfant de l'amour
Il me parle peu mais je sais lui répondre à chaque fois à bon escient. Je ne fais plus répéter. Cela doit l'apaiser et l'encourager à me parler.
J'entends Louis ...et j'adore sa voix ...vraiment !
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