Le 26 mars 2019 : R.A.S. / Louis me fait travailler


Tout va bien ! Je me repose lors de mes temps libres. Je n'ai pas grand chose à écrire si ce n'est que la compréhension devient meilleure de jour en jour et sans lecture labiale.

Louis m'a refait travailler sur l'épellation des mots. Cette fois-ci : sérieusement !
Je bloque toujours sur le différenciation entre i /u , f /s, t / d. Alors avec le mot : H.I.S.T.O.I.R.E. j'ai eu vraiment du mal ! Sinon, impeccable, suppléance mentale ( " tu ne  reconnais pas histoire mais anachronique sans problème ??!!")

Jeudi, je serai, une fois de plus, jury pour un oral. Et pour la première fois sans l'aide du micro et de Roger.
Même avec le micro, je ne comprenais pas bien les élèves. C'était un travail d'écoute très pénible, très frustrant pour moi. D'ailleurs, l'année dernière, j'avais décidé d'arrêter d'être jury, mais c'était avant ! J'ai envie de voir si je peux réussir avec NaÏda. Un peu hâte, même. Je sais, très bien, qu'il y a encore des voix que je ne comprends pas mais ça va venir ...ou pas.
Je laisse couler le sable.

J'aspire les vacances dans le Nord... j'espère avoir le temps d'aller à Malo ; écouter les vagues, voir ma famille.
Voir le professeur V. et le remercier simplement, humblement. Lui expliquer, que grâce à lui, je suis libérée. Une vraie libération... une jouissance à l'état brut.
Tout a changé, tous mes rapports avec les autres ont changé.
Je remarque j'ai tendance à m'énerver assez facilement, il faut que j'apprenne à me calmer, à respirer. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs je suis comme ça.
Je m'impose aussi, j'assume encore plus mes paroles et mes actes. Il faut que je trouve le juste milieu.

Samedi matin, j'ai vécu une expérience intense avec Caro. Nous sommes allées porter des jouets au Secours Populaire. Nous ne nous attendions pas à que cela soit ouvert au public. Du monde ...des enfants...des visages tristes...un malaise et une honte se lisaient.
Nous sommes arrivées avec une voiture chargée à bloc de jouets. Il n'y avait pas un seul jouet dans le magasin ! A peine avions-nous déposé nos colis sur un table dans l'arrière boutique que des personnes venaient les prendre.
J'ai donné une canne à pêche de Louis ( servie une seule fois). Quand l'homme, qui nous aidait à décharger, l'a vue, il était aux anges. Je lui ai filé le matos qui allait avec.
Là, j'ai pris une claque. Une claque de voir ces personnes dans le besoin ( je ne vis pas dans le pays de Bisounours loin de là). Une claque de les avoir aider. Nous avons chaussé nos lunettes de soleil en partant.
J'ai ressenti le besoin de zapper : ok, j'ai rendu service, ok je recommencerai. J'ai vu qu'ils avaient besoin de vêtements, de linge de literie. ok, maintenant, il faut que j'oublie. Je dois rester humble, je n 'ai pas sauvé le monde. Je ne peux pas aspirer tous les malheurs des autres. Caro m'a déposée au ciné, "Captain Marvel" m'a servi de trêve.
Je me suis surtout rendue compte que nous vivions dans un pays " de libertés", où peuvent encore régner la misère et la pauvreté. Comment est-ce possible de lire ces expressions sur ces visages en 2019 ? Nous sommes en 2019, merde ! Il y a encore des gens qui crèvent de faim dans le pays de Molière, de Sartre ... Contentons-nous de peu et donnons notre temps aux autres...
J'ai parlé cinq minutes avec deux messieurs. Qu'est-ce que j'ai gagné ? Rien, mais il y a eu un échange. Valoriser l'autre par la parole. Lui montrer qu'il existe, qu'il a sa place rien qu'en s'adressant à lui. Echanger, quoi ? Des banalités, des choses de la vie, un sourire, une poignée de mains, un merci ...



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